Même si il est possible d'installer un potager jusqu'en avril-mai, penser et étudier le projet en hiver est idéal. Ainsi janvier est le mois des projets alors pourquoi pas avoir un projet de jardin potager en ville, seul ou à plusieurs !
Choisir l'emplacement de son potager en ville
Plusieurs sources de pollution existent en ville : le sol, la voie aérienne, l’eau d’arrosage et les pesticides et engrais chimiques.
Il faut donc être attentif sans pour autant dramatiser.
Les pollutions sont maitrisables sur la base de certaines bonnes pratiques et mesures de prévention.
La pollution du sol est souvent peu visible, mais elle peut avoir un impact sur la qualité des productions et la santé.
Comment cultiver sur un sol sain ? Quelles recommandations ?
Voici nos conseils :
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Se renseigner sur l’historique du terrain puis, suivant l'estimation de l'ampleur du risque, effectuer ou non une analyse de la terre. En cas de doute, faire une analyse,
- Localiser les sites à risques (parkings, garages, industries…) par rapport à la localisation du jardin nourricier,
- Vérifier l’origine des terres et autres substrats apportés dans les plates-bandes ou dans les bacs (attention au remblai),
- Ne pas utiliser de plantes ou déchets de plantes provenant de lieux contaminés pour les valoriser en compost ou pour faire du paillage,
- Ne pas utiliser pour les bordures, les bacs, les châssis ou pour les abris de jardins des matériaux potentiellement polluants et choisir plutôt des matériaux écologiques de construction et d’entretien écologiques,
- Éviter les pots, jardinières, conteneurs ou bâches en plastique qui peuvent après plusieurs années se décomposer en toutes petites particules qui resteront dans le sol,
- Se renseigner sur les matériaux de réemploi (palettes, planches, madriers...),
- Ajouter régulièrement du compost, du terreau et de la matière organique saine dans son potager (paillis), ce qui minimise l’effet des polluants,
- Préférer certaines plantes à d'autres.
Quels sont les légumes à cultiver en ville sans risques ?
- En général, les légumes-feuilles concentrent le plus les polluants du sol, donc ce sont les cultures les moins souhaitables en sols contaminés.
- Les légumes-racines présentent une capacité intermédiaire à fixer les polluants des sols. Une partie des contaminants restera en surface par adhésion et pourra donc facilement être retiré avant consommation en épluchant les légumes.
- Les fruits et les légumes-fruits sont les cultures les moins sensibles aux contaminants du sol. Ce sont donc les plus souhaitables, incluant des fruits et graines. Le risque résiduel peut alors être celui des particules du sol déposées par la pluie ou le vent, ou de la pollution aérienne de surface ce qui confirme l’intérêt de laver les fruits et légumes après la récolte.
Potager en ville et pollution de l'air
De plus, la pollution de l’air est bien présente dans les villes.
Elle a pour origine : circulation des véhicules, chauffage urbain, incinérateurs, industries…
Les principaux polluants provenant de l’air urbain sont les particules fines, les métaux lourds, les COV (composé organiques volatiles) et les HAPs (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques).
- De manière générale, laver les fruits et légumes avant la consommation afin d’éliminer les pollutions de surface,
- Choisir le lieu d’implantation de son potager (en fonction du type de polluant, du vent…),
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Éviter de cultiver à proximité de voiries fortement fréquentées (plus de 20 m),
- Placer des « obstacles » entre le potager et les voiries : haies, bosquets, arbres, palissades...,
- Cultiver « côté jardin ou parc » que « côté rue » même sur un balcon,
- Cultiver en hauteur, si votre espace potager est « côté rue ».
Carré potager et autres équipements
L'idéal est donc de planter en hauteur (50-60 cm au minimum) dans des bacs, Keyholes jardin potager...
Le substrat est composé de terre de jardin et de compost mûr ou de terreau de plantation. Un géotextile est déposé au fond du bac pour retenir cette terre.
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